Nice Ironman 2015 - 3.8km swim / 180km cycle / 42.195km run - June 28, 2015 by Alex Léger Cattarini
Mon premier Ironman a vraiment été une belle expérience que j'ai pu partager avec mes amis et mes plus proches. Globalement content de ma course, j'ai eu de très bonnes sensations pendant plus de 10 heures.
La natation s'est bien passée. Le lessivage au début dans le panier de crabes n'a pas été trop pénible, j'ai gardé mon calme et me suis concentré sur ma techique et mon rythme. L'entrainement a payé. Sorti de l'eau en 1h07, je rejoins satisfait et serein la zone de transition.
Je réalise dans l'ordre ma séquence de gestes avec calme et me retrouve rapidement sur le vélo. Tout est bien en place. Le vélo se déroule sans fausse note. Je respecte bien mon plan et reste dans ma course - car l'IM est avant tout une course contre soi - et laisse passer sans autre considération certains concurrents. L'arrivée au col de l'Ecre se fait avec 10 minutes d'avance sur mon planning. Agréable surprise, je commence à réver d'un temps sous la barre des 11h... Sur les derniers kilomètres à vélo, je scanne mes jambes, vérifie mes moyennes sur ma montre et me fixe mon objectif pour la marathon: ce sera 5:10 min/km.
Une deuxième transition sans mauvaise surprise, j'enfile mes baskets et pars pour la dernière épreuve de vérité. L'IM ne commence véritablement qu'ici.
Je me garde bien de tout emballement mais suis heureux de voir que mes jambes répondent encore bien. Ici encore, l'entrainement a payé. Le premier semi se passe sans encombre, je respecte mon plan d'alimentation et maintient mon allure qui me permet de revenir sur pas mal de concurrents. La vue de Aude, ma chère et tendre, et de ma sœur à un bout et de mes parents à l'autre de la promenade me renforce dans ma motivation à tenir le rythme.
Au 27 km, je ressens une première douleur qui me rappelle un mauvais souvenir: une sorte de crise de foie, probablement liée je pense à l'excès de gels et autres sucreries dont on se gave pendant la course. Mal anticipé - difficile de pousser l'entrainement jusque là... - je prends la mauvaise décision je pense de ne tourner plus qu'à l'eau, la boisson iso et un peu de coca coupé à l'eau.
Cela tient pendant 3 km, puis c'est la lente extinction... Les 36 degrés deviennent de plus en plus écrasant et les ravito sont mes seuls répis où je m'autorise à marcher. Entre chaque ravito - seulement espacés de 2 km - c'est une longue et pénible traversée solitaire.
Au 37 km, la tête commence à tomber et je n'ai pas d'autre choix que de marcher. Le sub-11 était encore envisageable mais encore fallait-il arriver au bout. Un participant me prête son épaule sur quelques mètres sur laquelle je m'appuie tout en marchant. Je retrouve mes esprits, un peu de jus et marche jusqu'au dernier ravito. A partir de là, ce sera la tête et rien d'autre qui me portera jusqu'à la ligne. Je me remémore alors toutes ces heures d'entrainement pour en arriver là, les quelques sacrifices et surtout, le soutien des miens qui avaient fait le déplacement. Doucement, la douleur s'évanouie, l'énergie recommence à couler dans mes veines et mes jambes se remettent à courir pour le dernier tronçon. Je passe une dernière fois devant Aude et ma sœur qui m'encouragent à pleins poumons et je me retrouve enfin à faire mes premiers pas sur le tapis rouge de la ligne d'arrivée. Je profite du moment, lève les bras au ciel et en finis avec mon premier Ironman en 10 heures 52 minutes et 27 secondes. Job done.
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